Sommaire
- Un geste d’amour et de solidarité
- Qu’est-ce que le don entre familles et proches ?
- Qui peut être donneur ?
- L’importance du don entre familles et proches
- Le don entre familles et proches à l’échelle mondiale
- Quels membres de la famille peuvent être sollicités ?
- Le tabou du don d’organes et de tissus entre familles et proches
- Sauver des vies
Un geste d’amour et de solidarité
Le don d’organes est un acte de générosité qui sauve des vies. Lorsqu’il s’agit d’un don entre proches ou membres d’une même famille, la démarche prend une dimension encore plus intime et solidaire. En France et dans de nombreux pays, le don entre vivants est encadré par des lois strictes afin de garantir la sécurité et le consentement du donneur.
Qu’est-ce que le don entre familles et proches ?
Le don d’organes entre proches consiste à offrir un organe ou un tissu à un membre de sa famille ou à un ami en situation de besoin. Contrairement au don post-mortem, le don vivant permet une transplantation plus rapide et souvent avec un meilleur taux de succès.
Pourquoi privilégier un don entre proches ?
Le don entre proches est souvent motivé par plusieurs facteurs :
- Un lien affectif fort : Les membres d’une même famille ou les amis proches ont un attachement émotionnel qui pousse à aider un être cher en difficulté.
- Une compatibilité biologique plus élevée : Les chances de compatibilité immunologique sont souvent meilleures au sein d’une même famille, réduisant ainsi le risque de rejet du greffon.
- Un accès plus rapide à la transplantation : Les délais d’attente pour un organe provenant d’un donneur décédé peuvent être longs, alors qu’un don vivant permet de programmer l’opération plus rapidement.
Organes et Tissus concernés
Le don vivant est principalement pratiqué pour :
- Le rein : Comme un individu peut vivre avec un seul rein en bonne santé, ce don est le plus courant. Environ 40% des greffes de rein proviennent de donneurs vivants.
- Le foie : Une partie du foie peut être prélevée sur le donneur, car cet organe a la capacité de se régénérer en quelques semaines.
- Les tissus : Les dons de moelle osseuse, de cornée ou de peau sont également possibles entre proches, notamment dans le cadre du traitement de maladies graves comme les leucémies.
Un engagement réfléchi et encadré
Donner un organe ou un tissu à un proche est un engagement fort qui doit être mûrement réfléchi. L’encadrement médical et légal vise à :
- S’assurer du consentement libre et éclairé du donneur.
- Prévenir les risques médicaux et psychologiques pour le donneur et le receveur.
- Garantir que le don repose sur des motivations altruistes et non sur une pression extérieure.
Témoignage
Jean, 45 ans, a fait don d’un rein à son frère cadet, Thomas, atteint d’une insuffisance rénale sévère. « Cela n’a pas été une décision facile à prendre, mais en voyant son état se détériorer, je n’ai pas hésité une seconde », raconte Jean (Source : France Transplant, témoignage de 2023).
Après l’opération, Thomas a retrouvé une qualité de vie normale, tandis que Jean a pu reprendre ses activités après quelques semaines de convalescence.

Qui peut être donneur ?
Les membres de la famille (parents, frères et sœurs, enfants, cousins, conjoints) et même des amis proches peuvent être des donneurs potentiels. En France, la loi de bioéthique autorise le don entre vivants à condition que le lien affectif soit avéré.
Les conditions légales
Le don entre vivants est soumis à plusieurs conditions :
- Le donneur doit être majeur et en pleine capacité juridique.
- Le lien entre le donneur et le receveur doit être avéré : Le cadre légal impose que le donneur soit un membre de la famille proche (parent, enfant, frère, sœur, conjoint, grand-parent) ou une personne ayant un lien affectif stable et avéré avec le receveur (une relation amicale durable et significative peut être reconnue par un juge).
- Le consentement doit être libre et éclairé : Aucune pression, financière ou émotionnelle, ne doit influencer la décision du donneur.
- Un avis médical favorable est indispensable : Les médecins doivent s’assurer que le donneur est en bonne santé et que son geste ne met pas sa vie en danger.
- L’autorisation d’un juge est requise : Un juge du tribunal judiciaire doit donner son accord après s’être assuré de la sincérité du consentement du donneur.
L’importance du don entre familles et proches
Le don entre familles et proches revêt une importance capitale, tant sur le plan médical qu’émotionnel.
Un taux de réussite plus élevé
Les greffes issues de dons entre proches présentent généralement un meilleur taux de succès, car la compatibilité biologique est plus élevée. Cela permet de réduire les risques de rejet et d’améliorer la qualité de vie du receveur.
Une alternative essentielle face à la pénurie d’organes
Dans de nombreux pays, la liste d’attente pour une greffe est très longue. Le don entre proches permet de réduire cette attente et d’offrir une solution rapide aux patients dont la vie est en danger.
Un acte de solidarité et d’amour
Le don d’un organe ou d’un tissu entre proches renforce les liens familiaux et amicaux, créant un sentiment de solidarité et d’accomplissement personnel pour le donneur.
Succès et Compatibilité du Don entre Familles et Proches
Le don d’organes entre proches offre un taux de succès élevé grâce à une meilleure compatibilité immunologique.
Taux de réussite :
- En France : Environ 90 % des greffes de rein issues d’un donneur vivant fonctionnent encore après cinq ans (Source : Agence de la Biomédecine).
- En Europe : En moyenne, 85-90 % des greffes rénales entre proches réussissent sur le long terme (Source : Eurotransplant).
- Dans le Monde : Aux États-Unis, le taux de survie des greffons issus d’un donneur vivant dépasse les 95 % après un an (Source : UNOS).
Comparaison avec le don post-mortem
Les greffes entre proches montrent une meilleure durée de vie des organes par rapport aux dons post-mortem, notamment pour les reins où la survie des greffons est en moyenne de 15 à 20 ans contre 10 à 15 ans pour un rein issu d’un donneur décédé.
Facteurs influençant la compatibilité :
- Lien de parenté : Les frères et sœurs ont environ 25 % de chance d’être entièrement compatibles et 50 % d’avoir une compatibilité partielle.
- Groupe sanguin et antigènes HLA : Une correspondance plus proche réduit les risques de rejet.

Le don entre familles et proches à l’échelle mondiale
Le don d’organes entre proches varie considérablement d’un pays à l’autre en fonction des législations et des cultures.
Pays où le don entre proches est encouragé :
- Les États-Unis : Le don d’organes entre proches est courant et encouragé grâce à un cadre médical performant et une sensibilisation accrue.
- L’Espagne : Premier pays mondial en matière de transplantation, l’Espagne dispose de programmes favorisant le don entre proches.
- La France : Le don entre proches est autorisé mais encadré par des règles strictes pour éviter toute pression ou commerce d’organes.
Pays où le don entre proches est limité :
- La Chine : Le don d’organes entre proches est encore peu développé en raison de contraintes culturelles et légales. Pendant des décennies, les organes de prisonniers exécutés ont été utilisés pour les transplantations, souvent sans leur consentement ou celui de leur famille. Cependant, cette pratique a été officiellement interdite en janvier 2015. Depuis lors, le gouvernement chinois a mis en place un système national de don d’organes, encourageant les dons volontaires entre proches. Malgré ces réformes, des préoccupations subsistent concernant la transparence et l’éthique du système de transplantation en Chine.
(sources Asialyst & WMA – The World Medical Association-Home)
- Le Japon : Au Japon, le don d’organes et de tissus entre membres de la famille ou proches est soumis à des règles strictes, et la culture japonaise joue un rôle important dans la façon dont ces dons sont perçus.
(source Ministry of Health, Labour and Welfare of Japan)
Quels membres de la famille peuvent être sollicités ?
Le don d’organes entre proches repose en grande partie sur la compatibilité biologique et les liens familiaux. Voici les principaux donneurs potentiels :
- Parents et enfants : La compatibilité est généralement élevée, surtout pour les dons de rein et de moelle osseuse. Un parent peut souvent être un bon candidat pour un enfant malade, bien que des tests approfondis soient nécessaires pour garantir la compatibilité.
- Frères et sœurs : Ils partagent environ 50 % du patrimoine génétique, ce qui augmente les chances de compatibilité, notamment pour les greffes de rein et de moelle osseuse.
- Conjoints : Bien que n’ayant pas de lien génétique, les conjoints peuvent être donneurs grâce aux avancées médicales qui permettent d’adapter le système immunitaire du receveur via des traitements spécifiques.
- Grands-parents : Moins fréquents, mais envisageables dans certains cas, notamment lorsque les parents ne peuvent pas être donneurs.
- Oncles, tantes, cousins : Les membres élargis de la famille peuvent être des donneurs potentiels si aucun membre plus proche n’est compatible.
- Amis proches : Dans certains pays, la loi permet à des amis très proches de faire un don, à condition de prouver un lien affectif fort et durable.
Facteurs influençant le choix du donneur
Le choix du donneur repose sur plusieurs critères :
- La compatibilité tissulaire (HLA) : Un facteur clé pour minimiser le risque de rejet.
- L’état de santé général du donneur : Un examen médical approfondi est nécessaire pour s’assurer qu’il est en bonne santé.
- La volonté du donneur : Il doit être pleinement informé des implications et donner son consentement librement.
Témoignage
Sophie, 38 ans, a fait don d’une partie de son foie à sa nièce de 6 ans atteinte d’une insuffisance hépatique rare. « Je n’ai jamais douté une seule seconde. Voir ma nièce grandir en bonne santé grâce à ce don est la plus belle récompense », explique-t-elle
(Source : Témoignages de donneurs vivants, Association Greffe et Vie, 2022).

Le tabou du don d’organes et de tissus entre famille et proches
Malgré les avancées médicales et les nombreux témoignages positifs, le don d’organes entre proches reste un sujet tabou dans certaines cultures et familles. Plusieurs facteurs expliquent cette réticence :
- Les croyances religieuses et culturelles : Certaines traditions considèrent l’intégrité du corps comme sacrée, rendant difficile l’acceptation du prélèvement d’un organe.
- La peur des complications médicales : Beaucoup de personnes craignent que le don ait un impact négatif sur la santé du donneur.
- Le poids de la culpabilité et des pressions familiales : Certains donneurs potentiels peuvent se sentir obligés de donner, tandis que les receveurs peuvent ressentir de la culpabilité à accepter un organe d’un proche.
- Le manque d’information et de sensibilisation : De nombreuses familles hésitent par manque de connaissances sur la sécurité et le suivi médical des donneurs vivants.
Briser le tabou
L’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour lever ces freins. Témoignages, campagnes d’information et accompagnement psychologique permettent d’informer et de rassurer les familles face à cette décision cruciale.
Sauver des vies
Le don d’organes et de tissus entre familles et proches est une démarche empreinte d’une profonde solidarité, marquée par des valeurs de générosité et d’amour. Lorsqu’un membre de la famille ou un proche accepte de faire ce geste, il ne fait pas seulement un don physique, mais il offre une seconde chance de vie, un espoir renouvelé pour celui qui en a besoin. Il est essentiel de rappeler que le don entre proches n’est pas seulement une option pour sauver des vies, mais aussi un moyen de soutenir des personnes fragilisées par la maladie, tout en renforçant les liens familiaux et amicaux. En sensibilisant, en partageant l’expérience et en expliquant les enjeux et les démarches, nous pouvons encourager un maximum de personnes à envisager ce geste, à en parler avec leurs proches et à en comprendre toute la portée.
Si vous souhaitez en savoir plus, prendre des décisions éclairées ou envisager ce geste pour un proche, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des associations, des professionnels de santé et des personnes ayant vécu cette expérience.
💡 Si vous souhaitez en savoir plus, prendre des décisions éclairées ou envisager ce geste pour un proche, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des professionnels de santé, des personnes ayant vécu cette expérience mais aussi faites appel à Maaarc !