10 juillet 2025 – Publié par Léa ROCOPLAN
Le don d’organes et de tissus dans le monde
Cet article explore le don d’organes et de tissus à l’échelle mondiale, un enjeu vital pour sauver des vies. Découvre les différentes pratiques, législations et cultures qui influencent cette solidarité essentielle.

Le don d’organes et de tissus à l’échelle mondiale

Chaque jour, des milliers de vies sont sauvées grâce au don d’organes et de tissus. Pourtant, les disparités entre les pays sont importantes, tant au niveau des lois que du financement des greffes et des traitements. Alors que la France garantit la prise en charge des transplantations via l’Assurance Maladie, qu’en est-il ailleurs dans le monde ? Tour d’horizon des pratiques internationales.

Historique des premières greffes

Les premières tentatives de greffe d’organes chez l’homme remontent au début du XXᵉ siècle. En 1906, le chirurgien français Mathieu Jaboulay a tenté de greffer un rein de chèvre sur une patiente souffrant d’insuffisance rénale, mais sans succès.

La première greffe rénale réussie a été réalisée en 1954 à Boston, aux États-Unis, par le Dr Joseph E. Murray entre des jumeaux identiques, ce qui a permis d’éviter les problèmes de rejet immunologique. En 1967, le Dr Christiaan Barnard a effectué la première greffe cardiaque humaine au Cap, en Afrique du Sud. En France, la première greffe cardiaque a été réalisée en 1968 par le Pr Christian Cabrol à Paris.

Oui au don d'organes 
Oui à la vie

Situation mondiale

Dans le monde, la demande en organes dépasse largement l’offre. Des centaines de milliers de personnes attendent une greffe chaque année, mais seule une fraction en bénéficie. Les greffes les plus fréquentes concernent le rein, le foie, le cœur, les poumons et la cornée.

Plusieurs facteurs influencent les taux de dons : lois nationales, infrastructures médicales, campagnes de sensibilisation, croyances culturelles et religieuses.

Quelques exemples :

  • Espagne : leader mondial grâce au consentement présumé renforcé et à l’organisation hospitalière.
  • États-Unis : plus de 100 000 patients en attente ; 16 décès par jour faute d’organe.
  • Iran : seul pays où la vente de reins est légale et encadrée par l’État, réduisant l’attente.
  • Canada : 4 352 personnes en attente ; 249 décès (2019)
  • Suisse : 83 décès sur liste d’attente (2022)

Ces chiffres rappellent l’urgence de sensibiliser au don d’organes, pour sauver toujours plus de vies.

Prise en charge des greffes 

  • En France :
    L’Assurance Maladie couvre intégralement les frais liés aux greffes, incluant l’hospitalisation, l’intervention chirurgicale, les traitements et le suivi médical.
  • En Europe :
    La majorité des pays de l’Ouest (Allemagne, Italie, Royaume-Uni) assurent une bonne prise en charge.
    L’Espagne se distingue par une organisation très performante.
    En Europe de l’Est, le manque de moyens et de sensibilisation entraîne des taux de dons plus bas.
  • Aux États-Unis :
    Le financement repose sur un système mixte (assurances privées et aides publiques).
    Les coûts sont élevés et l’accès reste difficile pour les personnes non assurées.
  • En Asie :
    Le Japon et la Chine ont historiquement des taux de dons faibles, en lien avec des croyances culturelles.
    La Chine a mis en place un système officiel de don post-mortem depuis 2015.
  • En Afrique et en Amérique Latine :
    La transplantation est freinée par le manque d’infrastructures et un accès limité aux soins.
    Mais certains pays comme l’Afrique du Sud ou le Brésil développent des programmes de sensibilisation et d’amélioration des structures hospitalières.

Prise en charge des immunosuppresseurs 

  • Europe :
    En France, l’Assurance Maladie prend en charge 100 % des frais.
    Au Royaume-Uni, le National Health Service (NHS) couvre ces traitements pour les greffé.s.
    En Allemagne, les assurances obligatoires couvrent généralement les médicaments.
  • Amérique du Nord :
    Aux États-Unis, Medicare couvre les immunosuppresseurs 36 mois après une greffe rénale, puis le coût revient au patient.
    Au Canada, la prise en charge varie selon les provinces ; une assurance complémentaire peut être nécessaire.
  • Asie :
    Au Japon, l’assurance maladie universelle couvre partiellement les traitements, avec un reste à charge.
    En Chine, la couverture est variable selon les régions, mais en amélioration.
  • En Afrique et Amérique latine :
    La prise en charge est souvent limitée. Les coûts élevés et le manque d’infrastructures compliquent l’accès aux traitements.

L’accès aux immunosuppresseurs reste inégal dans le monde. Ces traitements étant essentiels pour éviter le rejet, un accès continu et abordable est crucial.

Les règles du don d’organes et de tissus

Le don d’organes repose généralement sur trois principes fondamentaux :

  • L’anonymat :
    En France et dans la majorité des pays européens, l’identité du donneur et du receveur est protégée.
    Aux États-Unis, des contacts sont possibles avec l’accord des deux parties.
  • La gratuité :
    Le don est gratuit et volontaire pour éviter toute forme de commerce.
    L’Iran fait exception en autorisant une compensation pour les dons vivants.
  • Le consentement :
    En France, Espagne et Belgique, le consentement est présumé sauf refus exprimé.
    En Allemagne, au Canada et aux États-Unis, il faut s’inscrire dans un registre.
  • Rencontres entre familles :
    En France, l’anonymat est strict.
    Aux États-Unis, des rencontres sont possibles si les deux parties y consentent, sous encadrement médical.

Vers une coopération internationale 

Des organisations comme Eurotransplant, l’OMS ou encore l’American Society of Transplantation œuvrent pour renforcer la coopération entre pays, garantir l’éthique des dons et améliorer l’accès aux greffes à l’échelle mondiale.

L’importance de l’information et de l’engagement
Le don d’organes est un acte de solidarité essentiel. Informer, sensibiliser et encourager chacun à exprimer son choix est indispensable pour sauver des vies.

Chez maaarc, nous accompagnons et soutenons toutes les personnes concernées par la greffe.

 ➡️ Exprimez votre choix, informez-vous et partagez pour faire avancer la cause !

(Sources : transplant-observatory.org, wma.net, cihi.ca, statista.com)

À savoir 💡​

En 2023, la France a réalisé 5 634 greffes d’organes, marquant une augmentation de 2,5 % par rapport à l’année précédente. 

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