Sommaire
L’importance de la sensibilisation
Chaque année, des milliers de patients en France attendent une greffe d’organe ou de tissus pour survivre ou retrouver une meilleure qualité de vie. Pourtant, le manque de dons reste une réalité, et la sensibilisation à ce sujet est essentielle. Comprendre le don d’organes et son fonctionnement permet de mieux appréhender son importance et d’encourager chacun à se positionner sur cette question cruciale.
Le cadre légal
Le don d’organes et de tissus en France est encadré par plusieurs textes de loi. La loi de bioéthique de 1994, révisée en 2004, 2011 et 2021, fixe les principes fondamentaux du don : gratuité, anonymat et consentement présumé.
L’Agence de la Biomédecine est l’organisme chargé de superviser les prélèvements et les greffes. Le Code de la Santé Publique (articles L1231-1 et suivants) définit les conditions dans lesquelles les prélèvements peuvent être réalisés et les règles déontologiques à respecter.
En France, le principe du prélèvement d’organes et de tissus repose sur le consentement présumé. Cela signifie que « toute personne est considérée comme donneuse à moins d’avoir exprimé son refus de son vivant, notamment en s’inscrivant sur le Registre National des Refus. Toutefois, dans les faits, les équipes médicales consultent souvent les proches du défunt pour connaître ses dernières volontés.
Les organes pouvant être prélevés incluent le cœur, les poumons, le foie, les reins et le pancréas. Les tissus comme la cornée, la peau et les os peuvent également être donnés.

L’historique de la greffe en France
La première greffe d’organe en France a été réalisée en 1952 par le professeur Jean Hamburger à l’hôpital Necker à Paris. Il s’agissait d’une greffe de rein entre deux frères jumeaux, ce qui a permis de limiter les risques de rejet. Cet événement a marqué une avancée majeure dans le domaine de la transplantation et a ouvert la voie aux techniques modernes de greffe.
Concernant les greffes de tissus, la première greffe de cornée en France remonte à 1959. Ces interventions pionnières ont permis de développer les protocoles médicaux et de renforcer la réglementation encadrant les dons et transplantations.
Premières greffes d’autres organes en France :
- Première greffe de foie : Réalisée en 1968 à l’hôpital Saint-Antoine à Paris par le professeur Bismuth.
- Première greffe de pancréas : Effectuée en 1976 à Lyon.
- Première greffe de cœur : Réalisée en 1968 à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris par le professeur Christian Cabrol.
- Première greffe de poumon : Pratiquée en 1987 à l’hôpital Foch de Suresnes.
Ces avancées médicales ont permis d’améliorer les techniques chirurgicales et les traitements post-greffe, augmentant ainsi les chances de succès et la qualité de vie des patients transplantés.

Prise en charge par l’Assurance Maladie
Les greffes d’organes et de tissus sont intégralement prises en charge par l’Assurance Maladie. Cela inclut les examens médicaux, l’hospitalisation, la chirurgie et le suivi post-greffe. Les traitements immunosuppresseurs, indispensables pour éviter le rejet de l’organe greffé, sont également remboursés à 100 %.
- Reconnaissance en Affection Longue Durée (ALD)
Les patients greffés bénéficient du statut d’Affection Longue Durée (ALD 30), ce qui signifie qu’ils sont exonérés du ticket modérateur pour les soins en lien avec leur greffe. Ce statut permet une prise en charge optimale et allège le poids financier du parcours médical.
- Droit à l’arrêt maladie après une greffe
Les patients ayant subi une greffe ont droit à un arrêt maladie de longue durée, justifié par la nécessité de récupération et de surveillance post-opératoire. La durée de cet arrêt est déterminée par le médecin traitant en fonction de l’état de santé du patient et de son activité professionnelle. L’Assurance Maladie assure une indemnisation selon les règles en vigueur pour les affections de longue durée.
Comment devenir donneur ?
- Exprimer son accord ⚠️
Si tu souhaites faire don de vos organes et tissus après ton décès :
✅Informer tes proches : en expliquant vos dernières volontés notamment en rédigeant un écrit et en avertir vos proches
✅Inscrire ta volonté sur une carte de donneur (facultatif)
Si tu souhaites confirmer ta volonté d’être donneur, il suffit d’en parler à tes proches et de porter sur toi une carte de donneur. Tu peux aussi laisser un document explicite et informer de la présence de ce dernier à ta personne de confiance par exemple.
- S’opposer au don ❌
A l’inverse, si tu refuses, l’inscription sur le Registre National des Refus est le moyen officiel de faire valoir ta décision.
- Le don de son vivant 💚
Il est également possible de donner un organe de son vivant, notamment un rein ou une partie du foie, à un proche dans un cadre médical strict et encadré.
En parler dès aujourd’hui, c’est s’assurer que ton choix sera respecté.

Ensemble, mobilisons-nous !
La sensibilisation au don d’organes et de tissus est essentielle pour faire évoluer les mentalités et encourager un plus grand nombre de personnes à s’exprimer sur ce sujet. En parler, c’est déjà agir.
As-tu discuté du don d’organes avec tes proches ? Ta position est-elle claire pour eux ?
Faire connaître son choix, quel qu’il soit, est un geste responsable qui peut faire toute la différence !
(Sources : AgenceBiomédecine, Santépratique.fr, servicepublic.fr, dondorganes.fr, Inserm)
À savoir 💡
Au Japon, le don d’organes reste très faible malgré une législation autorisant la greffe. En cause : des croyances culturelles fortes autour de la mort et du corps.
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