10 juillet 2025 – Publié par Léa ROCOPLAN
L’impact psychologique post-greffe
Cet article aborde l’impact psychologique après une greffe. Découvre les émotions, les défis mentaux rencontrés, et des pistes pour mieux accompagner ce parcours complexe.

Le regard des autres 

La greffe d’un organe ou d’un tissu est une expérience qui bouleverse profondément la vie d’une personne. Si elle offre une nouvelle chance, elle s’accompagne également de nombreux défis, notamment sur le plan psychologique. Parmi ceux-ci, le regard des autres peut être une source de stress et d’interrogations pour les greffés. Comment affronter cette nouvelle identité physique et émotionnelle ? Comment gérer les réactions de l’entourage ? 

L’image de soi après une greffe

Une greffe transforme le corps… et l’esprit. Cicatrices, modifications physiques, sentiment de nouvelle vie : ces changements peuvent affecter l’image de soi et la confiance.

Accepter son nouveau corps prend du temps. Certains greffés ressentent un décalage, voire une étrangeté. Un accompagnement thérapeutique peut aider à apprivoiser ce nouveau « soi ».

Les cicatrices, souvent visibles, peuvent être source de gêne ou d’interrogations. Des solutions existent (soins, maquillage médical, chirurgie) pour mieux les vivre.

Malgré les défis, beaucoup finissent par se réapproprier leur image et retrouvent confiance, avec le temps, du soutien et une routine rassurante.

Après une greffe, le regard des autres peut peser. Proches trop protecteurs, remarques maladroites, incompréhensions : tout cela peut accentuer le sentiment de différence.

Certains greffé.es redoutent les jugements ou les questions intrusives, surtout dans les environnements sociaux ou professionnels.

Le dialogue et l’écoute bienveillante de l’entourage sont essentiels pour restaurer la confiance. 

L’impact des immunosuppresseurs 

Les traitements post-greffe, notamment les immunosuppresseurs, sont essentiels pour prévenir le rejet. Mais leurs effets secondaires peuvent être contraignants au quotidien.

Effets secondaires physiques :

  • Prise de poids et rétention d’eau (visage, membres)

  • Fragilité de la peau, acné, vergetures

  • Tremblements, douleurs musculaires

  • Troubles digestifs et baisse d’appétit

Conséquences psychologiques :

  • Irritabilité, sautes d’humeur

  • Sentiment de perte de contrôle

  • Anxiété liée à la peur du rejet

  • Episodes dépressifs, troubles du sommeil

⚠️​ Un suivi régulier par des professionnels de santé (psychologues, nutritionnistes, médecins) est essentiel pour minimiser ces impacts et ajuster les traitements si nécessaire.

La peur d’être physiquement plus fragile 

Après une greffe, le patient doit adapter son mode de vie pour protéger son nouvel organe et éviter les complications.

  • Vulnérabilité accrue : Le système immunitaire étant affaibli, les greffés doivent éviter certaines infections et maladies opportunistes, ce qui peut générer de l’anxiété.
  • Hygiène stricte : Se laver fréquemment les mains, éviter les lieux bondés, porter un masque en période de forte circulation virale sont des pratiques courantes.
  • Activité physique adaptée : La reprise du sport doit être progressive, sous supervision médicale. Les activités douces comme la natation, le yoga ou la marche sont recommandées avant de reprendre des efforts plus intenses.
  • Alimentation surveillée : Certains aliments sont déconseillés en raison des risques bactériens (viande crue, fromages au lait cru, fruits et légumes mal lavés).
  • Gestion du stress : Apprendre à identifier et gérer le stress est essentiel pour maintenir un bon équilibre général et éviter que l’anxiété ne prenne le dessus.

La culpabilité du receveur

De nombreux greffés ressentent une culpabilité liée au fait qu’ils vivent grâce à l’organe d’une autre personne. Ce sentiment peut être difficile à gérer et nécessiter un accompagnement spécifique.

  • Le poids du don : Certains patients se sentent redevables envers leur donneur et sa famille, ce qui peut engendrer une pression émotionnelle considérable.
  • Le deuil du donneur : Savoir qu’un donneur a perdu la vie pour qu’ils puissent continuer à vivre peut être une source de tristesse et de questionnements existentiels.
  • Trouver un sens à cette nouvelle vie : Certains greffé.es cherchent à honorer le don en menant une vie plus engagée, en s’investissant dans des associations ou en partageant leur témoignage pour sensibiliser au don d’organes.
  • Accompagnement psychologique : Des psychologues spécialisés dans le suivi post-greffe peuvent aider les patients à exprimer leur culpabilité et à transformer ce sentiment en reconnaissance et en acceptation.
  • Échanges avec d’autres greffé.es : Participer à des groupes de parole permet aux greffés de partager leurs émotions avec des personnes ayant vécu une expérience similaire, ce qui peut être d’un grand soutien.

Apprécier cette nouvelle vie 

Après une greffe, la vie prend un nouveau souffle. Chaque jour devient une occasion de savourer les petits bonheurs, de redécouvrir ce qui semblait perdu : marcher, respirer librement, rêver à nouveau.

C’est une renaissance, souvent marquée par une profonde gratitude, une envie de transmettre, d’agir, de vivre pleinement.

Avec le soutien des proches, des soignants et de communautés comme maaarc, cette seconde chance devient un moteur d’espoir et de résilience.

Ne jamais oublier que cette vie, aussi fragile soit-elle, est précieuse et mérite d’être vécue pleinement. 💚​

À savoir 💡​

En France, le don d’organes est anonyme et gratuit. Ni le receveur ni la famille ne peuvent connaître l’identité du donneur, et aucune compensation financière n’est autorisée.

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