10 juillet 2025 – Publié par Léa ROCOPLAN
Mon témoignage – Léa Rocoplan
Dans cet article, Léa, fondatrice de maaarc, partage son parcours de greffée. De l’annonce à l’après-greffe, elle raconte les étapes, les doutes, les manques… mais aussi l’élan qui a fait naître ce projet.
Oui au don d'organes 
Oui à la vie

De l’épreuve à l’espoir

Par Léa Rocoplan

Je m’appelle Léa, je suis infirmière, et je suis greffée du foie depuis le 14 octobre 2022.
Si je vous partage mon vécu aujourd’hui, c’est parce que je sais personnellement ce que signifie « être transplantée ». Cette expérience a bouleversé ma vie, et c’est aussi elle qui a fait naître maaarc.

Une incompréhension totale 

Pendant des mois, j’ai ressenti des douleurs abdominales que j’attribuais au stress et à la fatigue de mon métier. Mais le 2 octobre 2022, tout bascule. Une douleur intense m’oblige à me rendre aux urgences.
Les symptômes s’enchaînent : jaunissement, forte fièvre, tension élevée, cœur qui s’emballe. Un diagnostic tombe : hépatite aiguë fulminante, d’origine inconnue. Aucun traitement ne fonctionne, mon état empire.

Je suis transférée à l’hôpital Paul Brousse, centre spécialisé dans les maladies biliaires et hépatiques ainsi que dans la greffe. Après quelques jours, le 14 octobre 2022, mon état devient critique : troubles de la vision, confusion, puis le coma. Le verdict est sans appel : mon foie ne fonctionne plus et il ne me reste plus que quelques heures.
Je suis inscrite en « super urgence » nationale. Une greffe doit avoir lieu au plus vite.

Le jour où tout a changé

Ce même jour, un greffon est compatible. L’opération dure plus de neuf heures. Grâce à une équipe médicale incroyable – et grâce à mon donneur – je suis sauvée. Je me réveille en réanimation, entourée de machines, affaiblie, mais vivante.

Les premiers jours sont extrêmement difficiles. Il faut tout réapprendre : marcher, manger, boire, respirer sans assistance. J’ai mal. Des douleurs intenses sont présentes. Je suis perdue. Et pourtant, une évidence s’impose : je suis là parce qu’une personne m’a sauvée.

Le chemin de l’après-greffe est long. J’ai traversé des moments de doute, de peur, de grande fatigue. Et aussi cette fameuse culpabilité du survivant, que beaucoup de greffé.es connaissent.

Faire de cette épreuve un engagement

Petit à petit, je reprends pied. Entourée de mes proches, portée par l’amour de ma famille, accompagnée chaque jour par mes parents et soutenue par mon partenaire de vie, je réalise que cette épreuve ne doit pas rester silencieuse.

Un jour, en parlant avec mon compagnon, Rami, une idée me vient :
Et si on créait quelque chose d’utile ? Quelque chose qui parle vraiment du don, de la greffe, de l’après ? Quelque chose qui permet de réunir les greffé·es, les futur·es greffé·es, leurs proches, mais aussi les familles de donneurs ?

C’est ainsi qu’est né maaarc.

Aujourd’hui, je suis la preuve vivante que le don d’organes et de tissus sauve des vies.
Et j’espère de tout cœur que maaarc aidera d’autres à se reconstruire, à se sentir moins seul·es, à voir qu’un avenir est possible après la tempête.

Merci de faire partie de cette aventure. 💚

À savoir 💡​

Le don d’organes et de tissus peut sauver plusieurs vies à partir d’un seul donneur.

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